TRIPAIX NGALIEMA MP ET PC KAPITA SHABANGI PAUL, SERGE MOKANGE, LOSANGE GRACE ET MOKANGE LOKWAMBA JACQUES VS DR MAFUTA ET CSRT MOTIF HOMICIDE INVOLONTAIRE

Le ministère public près le tribunal de paix de Ngaliema et les parties civiles KAPITA SHABANGI Paul, MOKANGE LOSANGE Grace et MOKANGE LOKWAMBA Jacques poursuivent le Docteur MAFUTA,  MAKONDA et TENDOBI MBAMBA BALUANDA, tous personnel médical du centre hospitalier MONKOLE. Ils sont poursuivis pour Homicide involontaire.

Les faits remontent à l’année 2018

Les prévenus auraient décidé de procéder à un accouchement par césarienne de Martine MOKANGE, sans en avoir informé son époux ni les membres de famille présents à l’hôpital. Les parties civiles reprochent aux prévenus d’avoir procéder à une hystérectomie sans l’approbation de l’époux. La patiente aurait succombé de suite de ces deux interventions.

A l’audience précédente le tribunal avait auditionné le médecin directeur du centre hospitalier MONKOLE ainsi que l’infirmière qui s’occupait de la patiente avant la prise en charge par les médecins comme renseignants.

A l’audience du jour, le tribunal commence par donner la parole au ministère public pour les documents qui attestent la fonction exercée par la prévenue TENGONI. L’organe de la loi soutient que les documents demandés n’ont pas été déposés.

La partie prévenue TENDOBI dépose les pièces devant le tribunal, à l’exception de la carte de consultation prénatale que la prévenue soutient ne pas retrouver. La partie civile KAPITA SHABANGI Paul se surpris qu’il ne manque que la pièce qui prouve à suffisance que son épouse décédée ne présentait aucune anomalie.

Le tribunal demande ensuite aux prévenus pourquoi avaient-ils faits allusion au placenta proceta. Ceux-ci soutiennent avoir évoqué un diagnostic de localisation avant l’opération. La patiente était en train de saigner et son placenta serait allé en profondeur.

Le tribunal demande aux prévenus si lors d’une intervention, on peut examiner et décider d’une autre intervention. Ceux-ci affirment que c’est possible. Ils soutiennent que pour le cas d’espèce, ils ont fait un examen physique.

Le tribunal confronte les prévenus aux procès-verbaux dans lesquels ils soutiennent avoir informé la famille avant la deuxième intervention. La prévenue TENDOBI affirme avoir personnellement informé la tante de la victime présente au centre hospitalier. La tante, pour sa part, affirme que le médecin l’en a informé après toutes les interventions.

Le tribunal passe la parole à la partie civile MOKANGE LOKWAMBA Jacques, père de la victime. Celui-ci relève des contradictions sur l’heure du décès de sa fille et soutient que le protocole aurait été falsifié pour couvrir une faute lourde de la part des médecins. La prévenue soutient pour sa part que le compte rendu de l’anesthésiste se fait en temps réel, elle soutient en outre que tous les médecins étaient occupés en salle d’opération et ne pouvaient pas établir un compte rendu en temps réel. Ce qui suscite un débat

La partie civile MOKANGE Serge, frère de la victime, remet en cause l’authenticité du protocole remis par les prévenus au motif qu’il n’y a pas de logo sur le document. Ceux-ci soutiennent que le document émane du centre hospitalier avec l’autorisation de la hiérarchie. Ce qui suscite un autre débat.

Le tribunal demande aux prévenus quand ont-ils décidé d’administrer l’anesthésie générale à la patiente. La prévenue soutient que c’est après constat que la patiente était en choc qu’ils ont décidé de passer de l’anesthésie locorégionale à l’anesthésie générale.

Après avoir entendu toutes les parties en instruction, le tribunal renvoie l’affaire pour plaidoirie.