CPRK C .M GOMBE MP ET PC TOTSHUMANI KISOMBE ET CSRTS VS COM SUP ADJOINT AMBAYA MOLEKA ET CSRTS POURSUIVIS POUR ASSOCIATION DES MALFAITEURS ET HOMICIDE VOLONTAIRE

L’auditeur militaire supérieur près la cour militaire de Kinshasa GOMBE et les parties civiles TOTSHUMANI et Melly KISOMBE poursuivent le commissaire supérieur adjoint MOLEKA AMBAYA Richard, l’agent de police judiciaire AMBAYA MOLEKA Dieumerci, le lieutenant LUKANGA Marcel Gaël, l’agent de police principale MUKWAYANGA John, l’agent de police principale MBUMBU TUSEVO Jenovick, le sous-commissaire MILONZI John, le brigadier en chef MAKWAYANGA, Anita BETU et d’autres prévenus en fuite pour association des malfaiteurs et meurtre, incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi et à la discipline.

Des faits qui remontent au 8 et 9 Janvier 2022

Selon l’organe poursuivant, Les prévenus auraient fait partie d’une association dans le but d’attenter aux personnes ou aux propriétés. Les prévenus auraient également fait partie d’une bande armée qui auraient procédé à l’arrestation de KALOMBO WA KALOMBA Nice, l’empêchant ainsi de venir en aide à la victime KIDIBI ABILIO Francis. Le ministère public poursuit les différents prévenus pour arrestation arbitraire et enlèvement de KALOMBO WA KALOMBO Nice. La prévenue Anita BETU est poursuivie pour incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi et à la discipline.

A l’audience précédente, les avocats des parties civiles TOTSHUMANI et Melly KISOMBE avaient déposé un mémoire unique dans lequel ils soulevaient deux moyens à savoir, la nullité de la demande de mise en liberté judiciaire contrôlée ainsi que la requalification des infractions à charges des prévenues Gaël LUKANGA et Anita BETU.

A l’audience du jour, la cour militaire donne lecture du jugement avant dire droit suite au mémoire unique déposé par les parties civiles. La cour militaire de la Gombe dit irrecevable le mémoire unique introduit par les parties civiles et ordonne la poursuite de l’instruction.

La cour militaire ordonne la poursuite de l’instruction et demande à la prévenue Anita BETU, en détention à la prison centrale de MAKALA, les raisons de sa détention. Celle-ci affirme ne pas savoir pourquoi elle est en détention. Elle soutient que des militaires de l’auditorat militaire seraient venus la chercher pour des renseignements.

La cour demande au prévenu Gaël LUKANGA le nombre de fois où il a été en contact avec la prévenue Anita BETU avant et pendant son arrestation. Le prévenu Gaël LUKANGA affirme avoir perdu contact avec la prévenue depuis plusieurs années et une seule fois depuis son arrestation.

La cour demande ensuite à la prévenue Anita BETU de raconter la dernière rencontre qu’elle a eu avec la victime ABILIO Francis. Celle-ci affirme que la victime l’aurait contacté pour lui proposer un business, elle l’aurait déposé chez lui autour de 19h parce que la victime avait prévu de se rendre à une fête.

La cour confronte la partie civile Melly KISOMBE, mère de la victime, aux propos de la prévenue. Celle-ci confirme que son fils devait se rendre à une fête de collation des grades. Elle soutient qu’elle se serait rendue chez la prévenue pour lui faire part qu’elle n’approuvait pas sa relation avec son fils, Francis ABILIO au motif que la prévenue était une personne violente.

Le tribunal demande à la partie civile quelle est sa version des faits. La partie civile affirme avoir reçu un appel de l’ami de son fils Francis ABILIO pour l’informer de l’accident qu’avait connu ce dernier.

L’organe de la loi demande au prévenu Gaël LUKANGA s’il reconnait avoir été avec l’inspecteur Boris suite à l’appel de la prévenue Anita BETU ou celui de l’inspecteur. Le prévenu affirme d’abord que les agents de l’auditorat l’avaient informé qu’il était demandé au bureau du major Boris. Ensuite il soutient s’y être rendu après l’appel de la prévenue Anita BETU.

Après avoir entendu la partie civile et les prévenus Gaël LUKANGA et Anita BETU, la cour militaire renvoie l’affaire pour la poursuite de l’instruction.

S. MALABA & D. MULUMBA