Poursuite de l’affaire qui oppose l’auditeur général militaire près la Haute Cour Militaire, siégeant en procédure de flagrance à la prison militaire de Ndolo et la partie civile République Démocratique du Congo (RDC) aux parties prévenues Edouard MwangaChuChu député national et Robert Mushamalirwa, Commissaire principal à la Police Nationale Congolaise. Les deux prévenus sont poursuivis pour haute trahison, détention illégale d’armes et munitions de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel, incitation des militaires à commettre des actes contraire à la loi et à la discipline. Des faits qui remontent au mois de mars 2023.
Selon l’auditeur général militaire, le service des renseignements de la République Démocratique du Congo auraient découvert une cache d’armes et d’autres effets militaires après une perquisition effectuée les résidences du député national Edouard MwangaChuChu à Kinshasa et à Rubaya dans le territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu.
A l’audience précédente, la haute cour militaire avait auditionné le renseignant commissaire divisionnaire Awashango Umiya Vital, actuel directeur national des renseignements généraux de la police nationale congolaise sur l’effectif des éléments de la police affectés à la SMB. La Haute Cour Militaire avait rejeté la demande de mise en liberté provisoire sollicitée par la partie prévenue MwangaChuChu Izi Edouard.
A l’audience du jour, la Haute Cour Militaire convie à la barre le Commissaire Divisionnaire de la Police Nationale Congolaise (PNC) du Nord-Kivu dans la période allant de Juillet 2017 à Juillet 2019 Nyembo Ngalutshawe Placide, actuellement Commissaire provincial de la PNC Kongo-central. Le renseignant a affirmé qu’une certaine »Wivine » non autrement identifé, de la Société Minière de Bisunzu (SMB) au Nord-Kivu l’aurait contacté pour renforcer l’effectif des agents de police affectés à la société minière. Il soutient avoir laissé 86 éléments de la police des mines à la SMB, lors de son départ du Nord-Kivu
La Haute Cour Militaire a constaté que certains éléments de police affectés à la SMB ne sont pas de la police des mines. Elle a demandé au renseignant d’où sont les autres éléments. Celui-ci soutient qu’il signait une liste établie par ses subalternes en qui il avait pleinement confiance.
La Haute Cour Militaire a appelé ensuite le Commissaire provinciale de la police Nord-Kivu Aba Van Ang François-Xavier. Celui-ci soutient que l’armement est affecté au détachement.
Après avoir entendu les deux renseignants, la Haute Cour Militaire a renvoyé l’affaire pour la poursuite de l’instruction.