L’Auditeur général près la haute cour militaire poursuit l’ancien major de la garde républicaine chargé de renseignement, actuellement général de brigade dans les FARDC BASELEBA BIN MATETO Jean pour tentative d’évasion des détenus.
Les faits remontent 1er Aout 2022
Selon le ministère public, le prévenu aurait tenté d’introduire des armes à la prison militaire de Ndolo. Selon l’auditeur général, le général de brigade BASELEBA BIN MATEO aurait dissimulé dans un sac sous les livres, une arme AK numéro 11 229 avec un chargeur contenant 14 munitions, une arme GP marque GERICO numéro 941 avec un chargeur contenant 14 munitions, une Motorola de marque TAHITA et des matraques électriques, faisant passer pour des effets personnels du policier Christian NGOY KENGA KENGA, condamné à mort dans le dossier du double meurtre du défenseur des droits de l’homme Floribert CHEBEYA et de son chauffeur Fidèle BAZANA. Selon l’accusateur, le colonel NANGA BAKAFWA BONDO Flory, directeur de la prison de Ndolo, aurait insisté pour vérifier le contenu desdits sacs avant que le prévenu ne les remettre au détenus Christian NGOY KENGA.
La haute cour militaire commence par l’identification du prévenu
Les avocats de la partie prévenue sollicitent de la haute cour une liberté provisoire de leur client pour prestige de profession. Ils soutiennent que le prévenu général de brigade BASELEBA BIN MATETO Jean n’était pas sur les lieux de la commission des faits le jour indiqué, il présentait son ouvrage. Il serait allé se livrer lui-même à la DEMIAP lorsqu’il a appris les faits lui reprochés. Ils sollicitent de la haute cour la restitution du véhicule du prévenu général de brigade. Les avocats du prévenu sollicitent une courte remise afin de compulser les pièces du dossier pour mieux organiser la défense de leur client.
La haute cour militaire accorde ensuite la parole au prévenu général de brigade BASELEBA BIN MATETO Jean. Celui-ci, contre toute attente, sollicite de la haute cour militaire une audience personnelle auprès du président de la république au motif qu’il souhaiterait lui épargner une fin tragique comme le feu Mzee Laurent Désiré KABILA, ancien président de la RDC
L’auditeur général sans réagir à cette demande poursuit l’instruction et commence par déposer sur le banc la liste des témoins. Il affirme par ailleurs que le prévenu aurait choisi d’être garder à la DEMIAP pour raison de sécurité. L’auditeur général militaire soutient que le prévenu général de brigade BASELEBA BIN MATETO Jean se serait mis lui-même en danger en utilisant son véhicule. Ils demandent à la haute cour militaire de rejeter la demande de liberté provisoire sollicitée par les avocats du prévenu. Le prévenu soutient pour sa part qu’il n’y a pas eu de négociation sur son lieu de détention. Ce qui suscite un débat
Après avoir entendu toutes les parties, la haute cour renvoie la cause pour un arrêt avant dire droit sur les requêtes soulevées, à intervenir dans le délai de la loi
S. MALABA & D. MULUMBA