CPRK TGI MATETE MP ET PC DIASONAMA CATHY VS NATUBANZILA YENGE POURSUIVI POUR HOMICIDE VOLONTAIRE

Des faits qui remontent au mois de mai 2021.

Selon le ministère public, au mois de mai 2021, la partie prévenue Natubanzila Yenge habitant Kinseso dans la commune de Limete, à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo aurait donné volontairement la mort à Sarive, son fils, âgé d’environ 10 ans. Mais pour la partie prévenue, Natubanzila Yenge, son fils, né de son union avec son ex-femme, Cathy Diasonama constituée partie civile, serait décédé de suite d’une noyade au fleuve Congo au niveau du quartier Mimoza dans la commune de Ngaliema, lors d’une journée de visite dans la famille de son ex-mari. Le corps de leurs fils Sarive, n’a jamais été repêché malgré les multiples enquêtes menées et recherches entamées.

 Le tribunal donne la parole au ministère public pour le rappel des faits.

Le tribunal passe ensuite la parole au prévenu Natubanzila Yenge pour sa version des faits.

Le tribunal donne la parole à la partie civile, pour sa version des faits également.

Le tribunal confronte les deux parties pour tenter de déceler la véracité des faits.

Le tribunal accorde la parole au ministère public et à la partie civile pour un jeu des questions et réponses à la partie prévenue.

Le tribunal donne ensuite la parole au ministère public et à la partie prévenue pour des questions à la partie civile.

Après l’instruction de l’affaire, le tribunal ouvre la plaidoirie et accorde la parole à la partie civile pour sa défense. Les avocats de Cathy Diasonama affirment que le prévenu avait l’intention de nuire et de commettre le meurtre de son fils. Il demande au tribunal de dire établit en fait comme en droit l’infraction d’homicide volontaire.

Le tribunal accorde la parole au ministère public pour son réquisitoire. L’organe de la loi estime que le prévenu a agi par préméditation et sollicite la peine de mort pour, selon lui, cette prévention d’homicide volontaire.

Le tribunal passe la parole à la partie prévenue pour sa défense. Les avocats du prévenu Natubanzila Yenge, estime qu’il n y’a pas d’instruments ni d’élément matériel pour l’établissement de cette infraction d’homicide. Pour eux, le doute est manifeste car nul ne sait prouver qu’il y’a eu meurtre et que les observations et arguments du ministère public et de la partie civile sont non fondées et constituent simplement un procès d’intentions. Ils demandent au tribunal d’acquitter leur client.

Le tribunal donne en dernier lieu la parole au prévenu Natubanzila Yenge, pour son dernier mot. Il clame son innocence et sollicite sa libération et acquittement.

Après avoir entendue toutes les parties et le ministère public, le tribunal clôt le débat, prend l’affaire en délibéré, pour se prononcer, dans le délai de la loi. Le dénouement de cette affaire est très attendu par la convention pour la liberté et l’égalité, Clé, en sigle qui apporte une assistance juridique aux personnes vulnérables et démunies. Les membres de l’asbl Clé, ont déjà obtenu la libération de 9 détenus de la prison centrale de Makala après avoir suivi leur dossier judiciaire. L’organisation non gouvernementale, travaille pour l’égalité des chances pour tous et œuvre pour une justice équitable dans les cours et tribunaux. Elle milite pour le désengorgement de la prison centrale de Makala a déjà obtenu plus de 30 acquittements en faveur des détenus.