Poursuite de l’affaire qui oppose l’auditeur général militaire près la Haute Cour Militaire, siégeant en procédure de flagrance à la prison militaire de Ndolo et la partie civile République Démocratique du Congo (RDC) aux parties prévenues Edouard MWANGACHUCHU député national et Robert MUSHAMALIRWA, Commissaire principal à la Police Nationale Congolaise. Les deux prévenus sont poursuivis pour haute trahison, détention illégale d’armes et munitions de guerre, participation à un mouvement insurrectionnel et incitation des militaires à commettre des actes contraire à la loi et à la discipline.
Des faits qui remontent au mois de mars 2023.
Selon l’auditeur général, une cache d’armes et d’autres effets militaires auraient été découverte par le service des renseignements après une perquisition effectuée dans les résidences du député national Edouard MWANGACHUCHU à Kinshasa et à Rubaya dans le territoire de Masisi dans la province du Nord-Kivu.
A l’audience précédente, la haute cour avait confronté le prévenu MWANGACHUCHU aux permis d’exploitation trouvé parmi les documents saisis lors de la perquisition. Le prévenu affirme que le premier permis était à son nom et il aurait cédé à une société selon la procédure exigée.
A l’audience du jour, la haute cour militaire soumet au débat les clés USB découverts dans parmi les objets saisis lors de la perquisition du domicile du prévenu MWANGACHUCHU ainsi que l’examen du test Covid. Ce test renseigne que le député serait de nationalité rwandaise. Le prévenu MWANGACHU ne reconnait ni les clés USB et encore moins leurs contenus. Ce qui suscite un débat
La haute cour militaire qui avait recouru à l’expertise de l’INRB pour vérifier l’authenticité du test Covid du prévenu MWANGACHUCHU donne lecture de son rapport. Le rapport indique que le code QR dudit test n’est rattaché à aucune plate-forme ou entité.
Le prévenu soutient que le test soumis à l’expertise de l’INRB est un faux et présente un test Covid qu’il aurait fait à Gisenyi. Le ministère public remet en cause l’authenticité dudit document au motif qu’il serait délivré à Gisenyi mais il porte la signature d’une autorité établie à Kigali. La partie civile RDC demande à la cour de ne pas tenir compte du document présenté par le prévenu MWANGACHUCHU. Ce qui suscite un autre débat
Après ce débat, la Haute Cour Militaire renvoie la cause pour la poursuite de l’instruction.