Le ministère public près le tribunal de grande instance de Kinshasa GOMBE, réunit en audience foraine à la prison centrale de MAKALA poursuit le prévenu Stanis BUJAKERA, directeur de publication adjoint à ACTUALITE.CD et correspondant de jeune Afrique et Reuters pour falsification des sceaux de l’Etat, propagation des faux bruits et transmission de messages erronés et contraires à la loi.
Les faits remontent au 8 Septembre 2023
Selon l’organe poursuivant, le prévenu aurait confectionné de toutes pièces et aurait diffusé un document de l’Agence nationale des renseignements, qui impliquait les renseignements militaires dans l’assassinat, en juillet dernier, de Cherubin OKENDE, un des conseiller du candidat à la présidentielle de 2023, Moise KATUMBI.
A l’audience précédente, les débats avaient tourné autour de la demande de mise en liberté provisoire du prévenu BUJAKERA, sollicitée par ses avocats conseils. Le tribunal a rejeté cette demande.
A l’audience du jour, le tribunal passe la parole au prévenu BUJAKERA et le questionne sur l’existence d’un compte Telegram qu’il aurait utilisé comme support de l’origine du document. Le prévenu affirme qu’il n’a pas de copte Télegram. Il rejette en bloc toutes les accusations du ministère public contre lui.
Le tribunal pose ensuite quelques questions au prévenu sur les différentes mentions et sceaux qu’il y avait sur le document qu’il aurait partagé. Le prévenu reconnait avoir vu le sceau sur le document lui présenté
Le ministère public affirme que la deuxième prévention dont est poursuivie le prévenu Stanis BUJAKERA est l’usage du sceau contrefait au motif qu’il l’aurait apposé sur un rapport de sécurité de l’ANR, que l’organe poursuivant qualifie de faux.
Le tribunal demande au prévenu s’il a fait usage du sceau sus évoqué dans le rapport de l’ANR. Le prévenu BUJAKERA rejette en bloc toutes les accusations et rappelle le rôle du journaliste.
Le ministère public affirme que le prévenu BUJAKERA est le seul correspondant de Jeune Afrique à Kinshasa et retrace le déroulement des faits
Les avocats de la partie prévenue BUJAKERA brandissent une copie de la conversation qu’a eu leur client avec un autre journaliste ou il affirme n’avoir par traité le dossier en rapport avec les renseignements militaires.
Après avoir entendu les parties, le tribunal renvoie la cause pour la poursuite de l’instruction.