L’auditeur supérieur militaire près la cour militaire de Kinshasa Gombe réunit en audience foraine à la prison centrale de Makala et les parties civiles Fifie Bolumbu, Precieuse Mbembi Mbali, Emeraude Mbembi Mbali Yamboko, Tomy Mbembi Bofio, Pic Sanda Mabiala et Danny Mbembi poursuivent les commissaires supérieurs Nzama Kayumbu, Monza Faustin, Fethii Tantu Joachim, Bisimwa Mulaja Delphin. Et les autres prévenus en fuite, le commissaire adjoint Bilinda Mogbali Victor, le brigadier en chef Kadiaku Ediette Jérôme, brigadier en chef Mayemba Bavuidi Yannick Et Epanzo Mobao alias Netho. Ils sont poursuivis pour torture, arrestation arbitraire et usurpation de fonction publique.
Les faits remontent au mois d’avril 2023.
Selon l’organe poursuivant, le commissaire supérieur Nzama Kayumbu, aurait sans plainte ni dénonciation établi un avis de recherche numéro 748/SRT-GPLS/DPJ/2023 ordonnant la recherche active de Gentiny, Sarah, Stéphanie Arsène et consorts. Il aurait donné l’ordre au commissaire adjoint Bilinda Mogbali Victor, le brigadier en chef Kadiaku Ediette Jérôme, brigadier en chef Mayemba Bavuidi Yannick et Epanzo Mobao alias Netho, tous en fuite. Le ministère public affirme que les prévenus en fuite se seraient rendu à une maison de prostitution situé dans la commune de Ngaliema, ou ils auraient arrête toutes les personnes qu’ils auraient trouvé, y compris la victime Gabriel Mbembi Yemboko, qui serait torturé par les prévenus en fuite. Une torture qui l’aurait entrainé à la mort.
L’audience du jour commence par un débat autour de la forme de l’avis de recherche établi par le 1er prévenu le commissaire Nzama Kayumbu. Les avocats de la partie prévenue affirment que la loi n’aurait pas prévue ou forme précise pour les avis de recherches. Le tribunal a brandit un modèle d’avis de recherche.
Le tribunal passe la suite la parole aux prévenus pour leurs versions des faits. Le 1er prévenu affirme qu’il aurait établi le l’avis de rechercher et soutient que dans ce document le nom de la victime n’y figurait pas. Il soutient également qu’il n’avait pas donné l’ordre de torturer la victime.
Le ministère public demande au prévenu la raison de son refus pour contacter sa hiérarchie afin d’obtenir un mandat d’amener que de procéder à l’arrestation de ces personne sur foi d’un acte administratif qui est l’avis de rechercher. Le prévenu soutient que la procédure légale prend plus de temps raison pour laquelle il aurait procéder à l’arrestation sans mandat d’amener
Le tribunal renvoie la cause pour la poursuite de l’instruction.